Comment bien déguster mon Anjou Rouge ?

Nous partageons avec vous quelques conseils de dégustation pour que vous puissiez affiner vos propres perceptions et en apprendre davantage sur votre Anjou Rouge, votre Anjou Villages ou votre Anjou Gamay en toute simplicité !

Première étape pour bien déguster votre Anjou Rouge : la vue

La dégustation d’un vin débute toujours par un examen visuel. Une fois versé dans un verre à pied de couleur neutre, le vin rouge dévoile sa véritable couleur, sa « robe ». Vous pouvez incliner votre verre d’Anjou Rouge au-dessus d’une surface blanche : une nappe, une serviette ou une feuille de papier, pour observer avec plus de précision la couleur de votre vin.

Pour avoir un indice sur l’âge de votre Anjou Rouge ou de votre Anjou Villages, vous pouvez porter votre attention sur le disque de votre vin : un vin rouge jeune aura des reflets plutôt violacés alors qu’un vin plus vieux présentera des reflets aux nuances tuilées.

La question ne se posera pas pour votre Anjou Gamay puisque c’est un vin à consommer sur sa jeunesse !

L’examen visuel est également l’occasion d’en savoir plus sur la filtration de votre vin rouge : si quelques particules apparaissent dans votre verre ou que le vin est très légèrement trouble, on peut penser que le vigneron a opté pour une filtration légère. À l’inverse, un vin très limpide aura certainement connu une filtration plus poussée.

À noter : la présence d’un léger dépôt dans un vin rouge n’est pas un signe d’impureté. Ce sont des précipitations tartriques naturelles dans la vie d’un vin rouge.

Enfin, vous pouvez terminer votre examen visuel en faisant tourner votre vin dans votre verre ou en l’inclinant et en le redressant plusieurs fois. Si vous observez la présence de traces d’une certaine viscosité sur les parois du verre, ce que l’on appelle les « larmes » ou les « jambes », cela vous donne un indice sur le degré d’alcool de votre vin rouge. Plus il y a de larmes plus vous pouvez vous attendre à une certaine rondeur en bouche.

Voilà, maintenant que vous avez bien admiré votre vin, vous allez pouvoir passer à la deuxième étape…

Deuxième étape de votre dégustation : le nez

Premier nez

Si vous le souhaitez, fermez les yeux pour vous isoler des sollicitations extérieures et entrer dans vos propres perceptions. Plongez complètement votre nez dans votre verre d’Anjou Rouge et inspirez.

Si le vin présente un défaut quelconque, un « goût de bouchon » par exemple, c’est à cette étape de la dégustation qu’il vous sautera aux narines.

Notez ensuite votre première impression… est-elle bonne ? Neutre ? Le vin est-il ouvert ? C’est-à-dire exprime-t-il généreusement ses arômes ou au contraire est-il plutôt fermé ?

Notons que chaque personne à son propre niveau de sensibilité, ne vous fiez jamais à ce que les autres dégustateurs ressentent ! 

Second nez

Faites tourner votre Anjou Rouge dans votre verre pendant quelques secondes afin de l’oxygéner. Cette action permet au vin de s’aérer et de mieux libérer ses arômes. Si vous constatez une intensité aromatique beaucoup plus importante, il faut envisager de carafer votre vin.

À cette étape, vous pouvez tenter d’identifier une grande famille d’arômes : « florale », « fruitée », « végétale », « épices » ?

Vous pouvez ensuite affiner votre perception des arômes :

  • « Famille des fruits » : framboise ? Cassis ? Mûre ?
  • « Famille florale » : violette ? Rose ?
  • « Famille du végétal » : menthe ? Foin ?
  • « Famille des épices » : réglisse ? Poivre ? Cannelle ?

Passons maintenant à l’étape tant attendue…

Troisième étape de votre dégustation : le goût

N’hésitez à aspirer de l’air en même temps que votre première gorgée de vin rouge : cela s’appelle « grumer » et cela permet de mieux goûter le vin grâce à la « rétro-olfaction ». Voici quelques questions que vous pouvez vous poser lors de votre dégustation :

  • L’attaque : est-elle franche ? Souple ?
  • Le milieu de bouche : l’expression des tanins que vous ressentirez au niveau des gencives, sont-ils fondus ?
  • L’équilibre entre le fruit, l’alcool et l’acidité est-il harmonieux ?
  • La longueur et la finale : une fois avalé ou recraché, le vin laisse-t-il des arômes persistants en bouche ? Vous pouvez même vous amuser à compter les secondes (les « caudalies ») pendant lesquelles vous ressentez les arômes persister en bouche.

Voilà, vous connaissez toutes les étapes de dégustation de votre Anjou Rouge, ne vous reste plus qu’à passer à la pratique et surtout à prendre du plaisir à déguster !